Les femmes
par Daniel Roy
Traditionnellement, Ténébreuse est une société patriarcale. Les femmes y sont donc considérées, le plus souvent comme de simples "machines à enfants", juste bonne à enfanter et tenir une maison. L'apogée de ce courant de pensée eut lieu pendant les Âges du Chaos. En ce temps là ; les filles étaient mariées dès leurs 15 ans, sans être consultées, à l'homme avec lequel elles auraient le plus de chances d'enfanter de puissant larenzu ou leronis. Au fil des temps, les femmes ont finit par obtenir une certaine liberté (encore bien relative). En effet, elles ne sont quasiment plus mariées contre leur volonté, mais "simplement" fortement poussées à trouver (accepter) un mari dès qu'elles approchent les 18 ans. Une femme non mariée après 20 ans est considérée avec suspicions. Les seules échappatoires au mariage (tant dans le passé que maintenant) sont les Tours (en tant que gardienne) et les Renonçantes. La notion de pudeur dans les domaines est assez particulière. Les zones du corps féminin les plus tabous restent les yeux et la nuque. Aussi, une femme bienséante couvrira toujours sa nuque de ses cheveux et évitera de fixer un homme dans les yeux. Dans les montagnes (et en particulier sur le domaine Aldaran) les mœurs sont un peu plus libres. De fait, une montagnarde apparaît souvent comme une effrontée, voire pire, aux yeux des habitants des domaines. Les montagnardes ne rechignent pas à vous fixer dans les yeux, elles. Quoiqu'il arrive, une femme Comyn est toujours soumise au chef de domaine auquel elle appartient. Et elle ne peut s'exprimer au conseil que sous son accord. Il y a cependant deux exceptions, les domaines Aillard, toujours dirigé par une femme, et Elhalyn, dirigé par l'aîné qu'il soit homme ou femme. Quoiqu'il en soit, cette règle tend à disparaître, l'accord étant donné tacitement. Notons enfin, que dans les Villes Sèches, les femmes sont enchaînées afin de marquer leur appartenance à l'homme. De toute Ténébreuse, c'est certainement l'endroit où les femmes sont les moins bien considérées. Elles sont à la limite de l'esclavage pur et simple. La mode vestimentaire y est aussi singulière : seins nus, chaînes d'or et d'argent plus ou moins décorée de pierres précieuses en fonction de la richesse du mari, longues jupes aux couleurs éclatantes.

© Christophe Guilbot |