Les héritiers d'Hammerfell
Très très mauvais (Fabrice Rossi)
Un roman très faible… L'intrigue est cousue de fil blanc, et fait penser à des dizaines d'autres romans. Même si un souffle épique incontestable réhausse le niveau, je pense que ce roman est parmi les moins bons de la série, sûrement même le plus mauvais.Le retour de la sérénité (Jean-Marc Suzzoni)
Ce roman (très mineur) de la saga de Ténébreuse intervient après que Marion Zimmer Bradley eut enfin été reconnue mondialement (hors du public limité de la Science Fiction) par la publication de son premier roman "grand public" : Les Dames du Lac et les Brumes d'Avalon (the Mists of Avalon, 1983), puis par le second : la Trahison des Dieux (the Firebrand, 1986). Les romans ultra-féministes, comme la Maison des Amazones et La Cité Mirage, sont loin et oubliés, MZB revient nous raconter l'histoire de Ténébreuse avec des textes plus modérés, tout public et pas seulement destinés à ses copines lesbiennes… On retrouve (enfin !) avec plaisir des personnages masculins qui ne sont ni machos ni tarés… Une jeune femme peut épouser de sa volonté un homme plus vieux qu'elle, pour donner des enfants à son clan, sans qu'on ait droit à trois pages de tracts féministes. Finalement, on se plaint de ce que Les héritiers d'Hammerfell soit un roman si court.A l'Ouest de Ténébreuse, les vils mangeurs de brebis en veulent aux gentils paysans… (Jildaz Legendre)
Et bien cette fois je ne suis pas vraiment d'accord avec Jean-Marc (chacun son tour !). Je trouve l'histoire plutôt banale voire stéréotypée ! Je me suis toujours demandé si ce bouquin était une production 'alimentaire' de MZB… On est tellement loin des personnages attachants auxquels nous avait habitué Ténébreuse, aux intrigues soutenues, aux rouages complexes des différentes castes. Au lieu de cela, on a droit à une resucée franchement moyenne de Roméo et Juliette, mais cette fois rassurez vous les derniers des Capulet et des Montaigü ne périront pas, mais vivront heureux et auront beaucoup d'enfants ! N'oublions pas l'aspect Western avec les bergers qui chassent les fermiers de leurs terre, ça fait un drôle de mélange… La fin est à pleurer : tous, je dis bien tous les personnages (y compris le méchant Storn et le fourbe Scathfell qui a attaqué le bon roi Aidan Hastur) se réconcilient et deviennent les meilleurs amis du monde ! J'ai bien essayé de prendre tout cela au douzième degré, en vain… Je trouve que la question peut se poser : MZB a-t-elle vraiment écrit ce livre en 1985 après tant de bons romans ou est ce un vieux texte ressorti de derrière les fagots ? On se croirait retourné à ses débuts, et c'est surtout de la comparaison avec ses prédécesseurs dont souffre Les héritiers d'Hammerfell… A éviter à mon avis…

© Christophe Guilbot |