Projet Jason
Petite critique (Jildaz Legendre)
La lecture de ce roman lui donnera une place plus ou moins importante, selon que vous le lirez en premier (c'est le premier publié et non retravaillé) ou en fin de cycle. L'histoire se passant à l'époque de Regis Hastur, un des personnages phares du cycle (alors qu'il n'est encore que le fils du régent) peut paraître un peu décalée par rapport aux récits portant sur la même époque. Quoiqu'il en soit, l'intrigue en elle-même (le dédoublement de personnalité) suffit pour tenir l'intérêt du roman et constitue une bonne introduction à l'univers de Ténébreuse première approche des télépathes Comyn, des Amazones Libres éprises de liberté, de la cœxistence difficile entre terriens et ténébrans. A mes yeux, ce roman est d'un niveau assez moyen comparé à ce que fera MZB par la suite : les personnages sont moins travaillés (mais toujours crédibles) et certaines facilités dans le récit sont présentes comme cette fin un peu tirée par les cheveux. Heureusement, le style de MZB est là et la lecture de ce roman est plaisante.Critique rapide (Jean-Marc Suzzoni)
On peut pas dire que ce roman soit un des plus importants du cycle, ni qu'il soit des plus passionnants. La preuve qu'il ne m'a pas marqué, c'est que j'ai dû le relire pour pouvoir rédiger cette critique. C'est froid, ennuyeux ; les personnages sont peu, ou pas, crédibles et rien dans le comportement de ceux-ci ne rappelle vraiment la nature complexe des natifs de Ténébreuse ; la situation dramatique, l'épidémie, est une farce (d'ailleurs abandonnée dans la suite du Cycle, semble-t-il). La seule chose bien vue est en effet l'intrigue liée au dédoublement de la personnalité. Projet Jason est un roman à oublier, à mon avis. Mais il peut être lu par un lecteur novice en SF cherchant un roman médiocre des années 50, comme référence…
© Christophe Guilbot |