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La belle fauconnière

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Résumé

  


Epique Christophe Guilbot

Mon roman préféré de toute la saga avec La tour interdite. J'aime cette jeune fille solitaire, volontaire et indépendante, qui s'enfuit pour faire sa propre histoire et sa propre vie. Cette évolution d'une histoire sensée être insignifiante vers le témoignage d'une époque épique et grandiose m'a un peu rappelé la saga du Seigneur des anneaux de JRR Tolkien.

Une histoire attachante Fabrice Rossi

Dans Hawkmistress!, Marion aborde une fois de plus les problèmes liés à la condition féminine (c'est en fait le thème principal de toute son œuvre, dans Ténébreuse comme dans The Mists of Avalon).

Hawkmistress! raconte l'histoire d'une jeune noble, fille du Baron Mac Aran, qui possède le don des Mac Aran, c'est-à-dire une empathie profonde avec les animaux. Le baron est terriblement déçu par l'absence de laran chez son fils et par la présence de ce don chez sa fille. Cette erreur de la nature, la féminité du garçon et la masculinité de la fille, constitue le ressort de l'histoire. L'initiation de la jeune fille, son combat sonnent très vrais, ce qui rend cette histoire attachante. Ce n'est sûrement pas le meilleur roman de la série mais je le considère comme très agréable et comme particulièrement représentatif de la pensée féministe de Marion. De plus, quelques péripéties de l'histoire sont particulièrement importantes dans l'histoire de Ténébreuse.

Oui d'accord, mais entre top et beurk, on se situe où ? Jildaz Legendre

La belle fauconnière est un roman d'aventure très plaisant centré autour d'un seul personnage (Romilly MacAran) que l'on suit à travers Ténébreuse tout en découvrant un bon nombre de ténébrans typiques qui gravitent autours d'elle. Cette jeune femme est intéressante puisqu'elle ne se reconnait dans aucune des deux castes de femmes présentées jusqu'à présent par MZB : bien qu'elle ait fuit la caste Comyn et soit entrée dans l'ordre des guerrières de la Sonorité de l'Epée, l'héroïne rejette aussi les limites que posent les règles strictes de l'ordre : elle ne se retrouve ni dans la norme ténébrane de femme "convenable" qui brode les coussins de son futur mariage puis passe sa vie à enfanter des héritiers pour son mari, ni dans la dure guerrière assermentée qui par antithèse doit se tenir à l'écart de tout homme fut-il son frère.

Parmi les passages très réussis de ce roman, j'ai une préférence pour la description de la maladie du seuil particulière au laran des MacAran : l'empathie avec les animaux devient telle que l'héroïne vit et côtoie la mort à travers eux…

Même s'il est moins psychologique qu'un tome comme La tour interdite, ce roman ravira sans aucun doute les amateurs d'aventures.

Un vrai (et bon) roman d'aventures pour jeune fille, digne de la "Série Verte" Jean-Marc Suzzoni

A cet intertitre accrocheur, j'aimerai glisser un point d'ironie, car c'est du critique (moi, je… JMS quoi) dont je me moque. En fait je faisais référence à la série de bouquins de la "Série Verte", mais les séries pour les filles (Les "Alice" et autres "Isabelle") que je piquais à ma sœur, alors qu'elle me fauchait mes "Michel"….

C'est en effet un excellent roman d'aventures que cette Belle fauconnière. Tous les personnages sont crédibles, même Le MacAran, le père de l'héroïne (pour une fois, le père dominateur, macho de service, l'est pour une cause réelle), même Luciella, la marâtre de Romilly (c'est d'ailleurs une brave femme, que la seconde épouse du Seigneur MacAran). Il y a un bon nombre de péripéties (et elles s'enchaînent bien). L'univers des Âges du Chaos est finement détaillée : un univers moyenâgeux où on découvre l'organisation ancestrale des Amazones : la Sororité de l'Epée. Enfin la description des combats entre les partisans des deux Seigneurs Hastur est vue par Romilly d'une façon assez semblable à celle de Fabrice del Dongo à Warterloo, ce qui évite beaucoup de travail à MZB qui déteste toujours autant écrire les scènes de combat (ou qui n'y arrive pas), mais cela est bien fait.

De plus que l'héroïne cherche une certaine perfection (qu'elle ne trouvera sans doute jamais, mais seul le lecteur le sais) laisse ainsi une fin ouverte que n'aurait pas reniée Jack Vance.



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© Christophe Guilbot |