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Les Sororités mystiques


par Guillaume Perrier

Une transition complexe

Il a été dit dans les pages précédentes que la Guilde des Renonçantes a vu le jour après la fusion des Prêtresses d'Avarra avec la Sororité de l'Epée. Cependant, le rôle de la Sororité (à ne pas confondre avec La Sororité de l'Epée), dans cette fusion, demande à être précisé. En fait, cette Sororité dite "Sororité des Sages" est l'organisme religieux qui a succédé aux Prêtresses d'Avarra (La cité mirage, page 86). On y retrouve la fidélité au culte de la Déesse et une vie consacrée à la connaissance et à la prière.

Cependant, il s'est développé au fil des âges, parallèlement à la Guilde des Renonçantes, une autre communauté religieuse, que l'on a appelé tout simplement Sororité (nous l'appellerons "Sororité de la Guilde" pour plus de commodité). Cet organisme est sans doute une branche mineure de la Sororité des Sages, englobée dans l'Ordre des Renonçantes. C'est pourquoi on assimile généralement la Guilde des Renonçantes à la réunion des Prêtresses d'Avarra et de la Sororité de l'Epée.

En fait, les descendantes des Prêtresses d'Avarra seraient plutôt les sœurs de la Sororité des Sages ET de la Sororité de la Guilde, alors que les descendantes des guerrières de la Sororité de l'Epée seraient les sœurs de la Guilde des Renonçantes.

Un peu de mythologie

Pour comprendre ce qu'est la Sororité, il faut tout d'abord savoir qui est Avarra :
Avarra est une divinité ténébrane ; c'est la mère de la naissance et de la mort (Les Cent Royaumes, page 20). Elle est assistée par une mortelle, Eadar ou "Intermédiaire", Dame de Consolation (Le Cycle des légendes, page 16).

Avarra est également connue sous le nom de "Dame Noire" ou "Déesse Noire" (La cité mirage, page 205).

Il semblerait enfin, que le corbeau soit une représentation de la Déesse dans le sur-monde ; d'où son troisième nom de "déesse-corbeau" (page 325).

La Sororité des Sages

Qu'est ce que la Sororité ?

Aux confins des Hellers, il existe, dit-on, une très ancienne Sororité, composée d'une élite de femmes, la Sororité des Sages ou "Noire Sororité", qui "veille sur l'humanité" (page 84-85-200-203). Ces femmes, vivant recluses dans une cité cachée, sont des fidèles du culte d'Avarra, qu'elles servent au niveau du sur-monde ; c'est pourquoi on les appelle les léroni d'Avarra (page 52-281).

Pourquoi la Sororité ?

Cette communauté a été fondée pendant les Âges du Chaos pour permettre aux femmes bridées par la société de s'épanouir dans cette forme de religion, comme les frères cristoforos l'ont fait pour la population masculine (page 55).

Une mission universelle

Ces femmes, possédant sans doute d'extraordinaires pouvoirs mentaux, se considèrent comme "l'Âme de Ténébreuse" (La maison des amazones, page 444). Elles ont pour règle de ne jamais interférer avec les affaires humaines ; elles le peuvent cependant, à un niveau plus général de l'existence. Elles ne doivent pas non plus "manifester de compassion pour les individus", car elles pensent "en termes de siècles" (La cité mirage, page 436-437).

Elles sont les exécutrices de la volonté divine d'Avarra. Elles veillent donc à maintenir un certain équilibre dans l'ordre des choses, pour le bien commun au fil des générations (page 308).

Un chemin de croix récompensé

Ces léronis sont sensées posséder une sagesse supérieure, qui inspira la connaissance cristoforo (page 85). Bien des femmes se sont lancées à la recherche de leur cité cachée, en quête du savoir ou du sens de leur existence . Mais il est extrêmement difficile de parvenir jusqu'à la Sororité (page 292). Ses membres peuvent user de n'importe quel moyen en leur pouvoir pour empêcher les prétendantes d'arriver jusqu'à eux (comme par exemple un assaut télépathique). Mais il leur est impossible de tuer (page 87-129).

On dit que "celle qui arrive assez loin sera guidée" et qu'elle trouvera fatalement l'objet de sa quête (page 169-197). Elle sera néanmoins soumise à un questionnement pour connaître ses motivations (page 336). Les femmes suffisamment vertueuses sont acceptées au sein de la communauté et instruites sur les secrets universels et le sens de leur vie (page 84).

La sagesse mise à part, cette cité attire aussi les aventuriers(ières), qui espèrent y faire fortune (page 85).

Enfin, la Sororité peut entrer en contact avec d'autres femmes qu'elles jugent digne d'intérêt (susceptible de pouvoir les rejoindre) (La maison des amazones, page 143) (La cité mirage, page 90-275).

La Sororité de la Guilde

Comme dit précédemment, cette Sororité s'est développée parallèlement à la Guilde des Renonçantes. Chaque membre de cette Sororité est Renonçante ; mais chaque Renonçante n'est pas membre de cette Sororité. C'est une société secrète se composant de femmes possédant le laran (La maison des amazones, page 85-94). Elles se réunissent dans les Maisons de la Guilde et invoquent, par d'obscures cérémonies, leur déesse Avarra (page 85) (La cité mirage, page 42).

Les principes et les valeurs de cette Sororité sont semblables à ceux des Renonçantes. Elle a aussi pour but de former le laran des femmes non Comyn (page 44-45).

Il est probable que beaucoup de membres de cette Sororité soient sages-femmes ; elles peuvent ainsi servir leur déesse au niveau de la "vie physique" (page 52), et de façon moins austère et plus pragmatique que leur sœurs de la Sororité des Sages.

L'ermitage d'Avarra

L'ermitage d'Avarra ou "Sainte Maison d'Avarra" est situé dans les Hellers. C'est un énorme complexe taillé dans la pierre à l'échelle surhumaine (page 253-256-294). Les membres de cette Maison (uniquement des femmes) sont sous la protection de la déesse Avarra, mais n'appartiennent pas à la Sororité (page 271). Elles possèdent, néanmoins, de grands talents de guérisseuses (page 263-264).

Cet ermitage se présente comme une sorte de relais ou d'antichambre ouvrant sur la Sororité des Sages, un passage obligé donnant un nouvel élan aux candidates, leurs confirmant qu'elles sont sur la bonne voie (opinion personnelle).

Aquilara ou la voie du mal

Si les Léroni d'Avarra œuvrent pour le bien commun , il existe aussi des femmes qui s'emploient, par jalousie ou par conviction, à faire le mal.

Ainsi, Aquilara, femme autoritaire et égocentrique possédant le laran, dirige une Sororité parallèle assoiffée de pouvoir et luttant contre la Sororité des Sages. Elles tentent de détourner les femmes de la voie de la Déesse, afin de les convertir à leurs idées (page 326-327).

Elles vivent dans les Heller cachées dans un réseau de grottes naturelles (page 341).



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© Christophe Guilbot |