La matrice fantôme
Un peu commercial (Fabrice Rossi)
Fort heureusement, La matrice fantôme est un bien meilleur roman que La chanson de l'exil. Comme tous les romans ténébrans, La matrice fantôme se focalise sur peu de personnages, en l'occurrence Margarida Alton et Mikhail Hastur. On peut considérer que le roman contient deux parties. La première s'intéresse aux aventures individuelles de Margarida et Mikhail, qui doivent chacun affronter leur démons personnels. La seconde partie raconte leur aventure commune dans les Âges du Chaos. La première partie est plutôt bonne, en particulier l'aventure de Mikhail, assez tendue et bien écrite. La partie concernant Margarida sert de toile de fond à l'aventure de Mikhail et permet de lui donner plus d'épaisseur. Je trouve que l'analyse des pensées de Mikhail est plutôt bien faite, en particulier en ce qui concerne ses sentiments ambigus envers sa bien-aimée. La seconde partie est aussi assez bonne, certains passages assez oniriques renforçant le plaisir de lecture. Je ne vois que deux points négatifs. En premier lieu, ce roman est un roman ténébran de plus, pas très original et ressemblant donc à un produit commercial. En second lieu, il est clair qu'il n'y a pas vraiment de lien entre les deux parties du roman ; ça ne me gêne pas vraiment, mais je pense que certains lecteurs seront surpris et déçus d'avoir non pas un gros roman mais deux petits !

© Christophe Guilbot |